Bon. Nous ne pouvons plus fermer les yeux devant le fait que les émotions fassent partie intégrante de notre existence. Il nous a fallu des siècles pour arriver à cette réalisation. Bien qu’une prise de conscience soit primordiale, il nous faut maintenant avancer et agir. Il nous faut reconnaître la place de l’émotion dans le débat public, dans l’éducation de nos enfants ou dans les small-talks lors des soirées. C’est là que les ennuis commencent. Comment faire? Comment en parler? Ou faut-il lâcher l’affaire et laisser le travail aux futures générations? Le sujet est à traiter immédiatement. Avec deux points à souligner:
1er point - Nous ne sommes pas nos émotions.
2e point - Parler de nos émotions est un signe de
résilience et non pas de faiblesse.
Nous allons commencer par les bases.
Par un kit de secours pour gérer nos émotions.
Ce petit kit est à utiliser pour n’importe quelle émotion et pour n'importe quel âge. Le but est d’améliorer la qualité de notre quotidien et de réguler les émotions quand nous estimons qu'elles commencent à être trop fortes.
1) Observation Au lieu de te laisser submerger par une émotion forte (colère, tristesse, peur...), fais une pause, reconnais tes émotions et observe-les. Tout simplement. Tu n'es pas l'émotion, tu es
l'observateur. Cette prise de conscience te permettra de te détacher un peu pour mieux gérer la situation.
2) RespirationUn petit exercice de respiration car cela ne demande pas des efforts sur-humaines:
inspire pendant 4 secondes -
retiens ta respiration pendant 6 secondes -
expire pendant 7 secondes. À répéter plusieurs fois.
3) Action opposéeQuelle émotion est prononcée et t’empêche d’agir avec
sérénité? L’action opposée (outil utilisé dans la thérapie comportementale dialectique) te permettra de réguler tes émotions. Pour cela, fais tout simplement l’action opposée de ce que l’émotion te dit de faire. Par exemple:
- tu es en colère et tu as envie de crier - fais l’inverse - respire tranquillement, et parle avec du calme
- tu es triste et tu as envie de t’isoler et rester passif - fais l’inverse - sois actif, parle avec un ami ou un proche
- tu as peur de quelque chose et tu veux t’enfuir - fais l’inverse - essaie (petit à petit) de faire l’activité qui te fait peur
4) AncrageCe simple exercice te permettra de rester présent. Pour cela, nomme dans ta tête 5 choses que tu peux
voir, 4 choses que tu peux
toucher; 3 choses que tu peux
entendre, 2 choses que tu peux
sentir et une chose que tu peux
goûter.
5) Auto-compassion N’oublie-pas que tu es un être humain et tu as tes points forts et tes points faibles. Parle-toi comme si tu parlais à un ami dans des moments qui paraissent difficiles. Fais de toi-même ton plus fort allié!