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Suspension du jugement, à quoi bon?

Suspension du jugement, à quoi bon?

La philosophie du scepticisme attribuait une grande importance à l’idée de la suspension du jugement. Mais à quoi bon d’évoquer le sujet maintenant? L’heure n’a peut-être jamais été plus propice pour s’intéresser au concept d’épochè - suspension du jugement... Nous pourrions laisser tomber cette idée et laisser les choses telles qu’elles sont. Or, ici sur Plume Nacrée, on aime bien sortir des sentiers battus et travailler sur soi.

En quoi la suspension du jugement est-elle bénéfique?

Pour commencer, nous sommes TRANQUILLES quand nous nous abstenons du jugement. Nous avons une pléthore de concepts, idées, opinions et points de vues à juger. Tout cela nous est accessible à un clic de la télécommande, à un glissement de doigt sur le smartphone ou à l’ouverture d’un moteur de recherche sur le PC. Nous pouvons juger, partout. Mais est-ce vraiment nécessaire? Et si nous nous inspirions du scepticisme et pour un moment, nous ne jugions pas?

Un autre point intéressant concernant la suspension du jugement est le renforcement de nos capacités d’observation. En nous précipitant dans nos jugements, nous nous privons d’un moment très précieux. C’est le moment entre la perception d’une certaine réalité et l’attribution de nos jugements à cette dernière. Si nous prolongeons ce moment, nous pouvons arriver à des conclusions très enrichissantes. Cette œuvre d’art n’est finalement pas si moche. Cette personne n’est pas si méchante et désagréable. Cette situation n’est pas si dramatique. Nous pouvons, malgré notre taille adulte, nos expériences et notre renommée, recommencer à observer. Nous pouvons laisser tomber les idées reçues dictées par le consensus de la société sur ce qui est beau, moche ou bien.

Une quiétude s'installe quand nous tentons de ne pas juger brusquement la réalité environnante. Impopulaire, soit, mais cette pratique a ses atouts. La paix, par exemple, la connaissance de soi, le calme, la sérénité et le concept enrichissant du changement de point de vue.

Osons nous demander:

Comment est VRAIMENT la chose/la personne sur laquelle je suis en train de porter mon jugement?

Souvent le jugement en dit plus sur la personne qui juge que sur la personne qui est jugée. Nous sommes assez sévères dans nos jugements des autres. Or, sans vouloir l'admettre, rien n'est aussi intransigeant que les jugements que nous portons sur nous-mêmes. Ici aussi, nous pouvons appliquer le concept de l’épochè et suspendre notre auto-jugement.

La suspension du jugement est à tester, le temps d’un trajet dans le métro ou d’une visite des réseaux sociaux. Si cela s’avère bénéfique, l’exercice est, bien sûr, à refaire.

Kit de secours pour les émotions

Bon. Nous ne pouvons plus fermer les yeux devant le fait que les émotions fassent partie intégrante de notre existence. Il nous a fallu des siècles pour arriver à cette réalisation. Bien qu’une prise de conscience soit primordiale, il nous faut maintenant avancer et agir. Il nous faut reconnaître la place de l’émotion dans le débat public, dans l’éducation de nos enfants ou dans les small-talks lors des soirées. C’est là que les ennuis commencent. Comment faire? Comment en parler? Ou faut-il lâcher l’affaire et laisser le travail aux futures générations? Le sujet est à traiter immédiatement. Avec deux points à souligner: 

La puissance de l'écoute active

Il n’est pas facile de maîtriser quelque chose que nous n'avons jamais appris. Écouter quelqu’un va de soi, nous sommes juste censés le savoir, l’apprendre au passage. Tant de choses sont plus importantes. Comme parler, par exemple. Pour apprendre à bien parler, nous pouvons lire des livres, regarder des vidéos, participer à des séminaires et ainsi de suite. Toute la culture tourne autour de cela. En revanche, très peu de ressources s’offrent à nous quand nous nous intéressons à l’écoute en tant que discipline principale.

Quand nous y réfléchissons, nous nous apercevons que personne nous a explicitement appris à écouter. Nous savions que c’était probablement nécessaire dès le plus jeune âge. L’absence de l’écoute a d’ailleurs souvent été présentée comme une menace - si tu n’écoutes pas, tu seras puni.e/ privé.e de ....... Cela nous a franchement pas motivé à le faire mais nous n'avions pas trop le choix. Nous le faisions par obligation. En grandissant, nous pouvions écouter davantage que ce dont nous avions envie. Nous avons développé une écoute sélective. Personne nous en empêchait car tout était toujours plus centré sur le parler - nous devions bien nous exprimer. Mais écouter? Cela était secondaire. Nous le maîtrisions, en plus. Tout le monde sait comment écouter.

Or, écoutons-nous vraiment? Pour des fins d'exploration personnelle, pourquoi ne pas remplacer l’écoute sélective par une écoute active?

Savoir bien maîtriser cette discipline a priori banale est bénéfique sur tous les plans de notre quotidien. Pour vraiment écouter quelqu’un, nous devons d’abord être là, présent. Faire une pause dans le flux incessant de la pensée. Quand nous écoutons quelqu’un, nous reconnaissons que notre expérience (aussi similaire qu’elle soit à ce que nous venons d’entendre) n’est tout simplement pas la même chose. Non, nous ne savons pas comment se sent la personne exactement. C’est impossible. Quand nous écoutons quelqu’un, nous n'offrons pas de conseils qui n’ont pas été sollicités. Nous ne jugeons pas. Nous n’avons pas besoin de se mettre à la place de quelqu’un, nous avons juste besoin de l’écouter. Et la suite? Si nous avons bien écouté, nous n’avons pas besoin de nous poser cette question.

La réaction à ce que nous venons d’entendre peut tout simplement être J’entends ce que tu dis. De là, toutes les portes s’ouvrent devant nous.

Suspension du jugement, à quoi bon?

La philosophie du scepticisme attribuait une grande importance à l’idée de la suspension du jugement. Mais à quoi bon d’évoquer le sujet maintenant? L’heure n’a peut-être jamais été plus propice pour s’intéresser au concept d’épochè - suspension du jugement... Nous pourrions laisser tomber cette idée et laisser les choses telles qu’elles sont. Or, ici sur Plume Nacrée, on aime bien sortir des sentiers battus et travailler sur soi.

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